Un hôpital hospitalier

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25 pistes

  • 1

    A l’époque c’était l’Hôtel‑Dieu, portes ouvertes.

    A l’époque c’était l’Hôtel‑Dieu, portes ouvertes.

    Thierry, habitant de Clermont‑Ferrand, 59 ans

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    A l’époque c’était l’Hôtel‑Dieu, portes ouvertes. Je pense que s’il existait encore, on pourrait voir des gens qui cherchaient de la chaleur, de la lumière.

  • 2

    C’était un vieil établissement qui avait du cachet, une âme…

    C’était un vieil établissement qui avait du cachet, une…

    Clothilde, 55 ans, habitante de Saint-Genès-Champanelle

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    C’était un vieil établissement qui avait du cachet, une âme. Ça m’a quand même assez peinée de voir qu’on n’allait plus utiliser… mais en même temps je comprends bien que c’était obsolète. Il y avait quand même des services vétustes. Mais il y a quand même une petite nostalgie. Il y avait une âme, qui est due au bâtiment, je pense.

     

  • 3

    Ce qui en est resté de ce lieu c’est que c’était un lieu ouvert…

    Ce qui en est resté de ce lieu c’est que c’était un lieu…

    Myriam, 44 ans, habitante de Chamalières

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    Ce qui en est resté de ce lieu c’est que c’était un lieu ouvert. Il y avait les urgences pédiatriques, l’école dentaire. Et je trouve que c’est un lieu où on pouvait rentrer. Et jusqu’au dernier moment, l’école dentaire est restée toute seule avec tous les barbelés autour, c’est hallucinant la fin de ce lieu, et c’est tellement bien qu’ils en fassent quelque chose, et public. Parce que c’était le lieu du peuple, du centre-ville.

  • 4

    En allant à l’école, mon fils qui avait 12-13 ans, a été renversé par une voiture…

    En allant à l’école, mon fils qui avait 12-13 ans, a été…

    Roger, 80 ans, habitant d’Aubière

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    En allant à l’école, mon fils qui avait 12-13 ans, a été renversé par une voiture. Il rentre à midi et il dit « faut que je me dépêche parce que je vais être en retard à l’école ». Alors hop il se précipite, arrivé au feu, hop ! Patatras ! Couché sur le capot d’une voiture. Moi je faisais un boulot à la maison que j’ai interrompu et on est allés aux urgences à l’Hôtel‑Dieu. Et puis voilà. Là il a fait une radio, ils l’ont gardé en observation. C’était bien. On a été accueillis normalement. […] L’Hôtel‑Dieu, je retiens que c’était un service pédiatrique, voila. C’est tout. Alors évidemment c’était ancien. Est-ce que c’était vétuste ? Je ne sais pas juger. Nous quand on en a eu besoin, on a eu le service dont on a eu besoin. On a eu tout ce qu’on pouvait attendre

  • 5

    Et puis j’ai connu le service qui s’occupait des maladies du sang et du VIH…

    Et puis j’ai connu le service qui s’occupait des maladies du sang…

    Thierry, Clermontois, 59 ans

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    Et puis j’ai connu le service qui s’occupait des maladies du sang et du VIH. Pour avoir accompagné quelque qui avait eu la très bonne idée d’attraper une mononucléose à 55 ans ! La maladie du baiser adolescent à 55 ans !! Et en fait je l’avais accompagné et j’avais été très impressionné parce que là c’était entre 95 et 2000, je me rappelle un soir y être allé, il y avait beaucoup d’hommes, en fait, et à l’époque les trithérapies n’existaient pas comme maintenant… Les chances de guérison du sida étaient moindres et il y avait des gens très, très malades. Et j’ai vu des médecins épatants, souvent les jeunes étaient épatants. Je n’ai pas vu les chambres parce que mon ami, on lui prenait du sang et on lui disait vous revenez dans deux mois.

  • 6

    J’ai accouché en 2005 et 2007 de mes deux filles à la mater…

    J’ai accouché en 2005 et 2007 de mes deux filles à la…

    Camille, habitante de Clermont‑Ferrand, 34 ans

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    J’ai accouché en 2005 et 2007 de mes deux filles à la mater. Je ne suis pas allée à la poly. J’ai choisi le public. Je ne veux pas payer pour accoucher : donc c’était le public. Et puis quand même à l’Hôtel‑Dieu, il y avait le service prémat juste à côté, donc si il arrive quoi que ce soit, la mère est quand même juste à côté. Donc dans ma tête c’était le public, et si il y avait urgence, j’étais à côté

  • 7

    J’ai beaucoup fréquenté l’Hôtel‑Dieu.

    J’ai beaucoup fréquenté l’Hôtel‑Dieu.

    Thierry, 59 ans, habitant de Clermont‑Ferrand

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    J’ai beaucoup fréquenté l’Hôtel‑Dieu. J’avais 3 ans. Je suis resté 2 mois au service de pédiatrie parce que j’ai fait un coma. Je suis resté deux mois avec des perfusions intracrâniennes. J’ai fait un coma convulsif suite à une allergie à un vaccin enfantin. On m’a fait un vaccin qu’on n’aurait pas dû me faire. J’ai fais un coma convulsif. Après j’ai fréquenté l’Hôtel‑Dieu parce que ma sœur est médecin. Elle a fait ses internats. Donc j’allais la voir dans les services de l’Hôtel‑Dieu pour… quand j’avais besoin d’argent pour prendre le bus… parce que j’allais voir ses copains avec elle. J’ai huit ans de moins qu’elle. […] Je connais l’Hôtel‑Dieu parce que je le traversais pour aller du pensionnat Godefroy de Bouillon à la gare routière. Ça me permettait de couper. Je passais par les services Saint-Vincent et puis mon papa était hospitalisé au service Saint-Vincent cardiologie. J’étais en seconde quand mon papa a eu son infarctus, donc je savais que le service Saint-Vincent donnait sur le jardin du bas, et je savais aller dans ce service en entrant pas la porte principale du boulevard Briand. Comme je connaissais en plus les locaux par ma sœur, je savais qu’en passant par Briand, la galerie des donateurs, la petite pièce avec la fontaine et toutes les boiseries, à droite je débouchais dans un immense couloir qui était un petit peu en pente, je tournais à gauche et j’arrivais au service Saint-Vincent et je pouvais sortir par le bas. Et je pense que je n’étais pas le seul Clermontois à m’être servi de l’hôpital comme raccourci. Je n’étais pas un cas isolé. L’hôtel‑Dieu comme lieu de passage. Il fait partie de mon paysage de Clermont au même titre que la cathédrale, au même titre qu’actuellement le conservatoire de musique. Je l’ai toujours vu. […]A droite, le bureau des entrées avec une file de gens qui attendent parce qu’il était toujours bondé. La galerie des donateurs avec des gens qui étaient assis sur les côtés parce qu’ils attendaient un rendez-vous… ou… tous les médecins, les blouses blanches que vous voyiez défiler etc. Il y avait aussi des gens dans la petite salle aux boiseries. Par contre quand je prenais la coursive qui allait doucement en pente, là je ne croisais que des infirmières et des médecins. Bizarrement je ne voyais que des blouses blanches et je retrouvais des gens comme moi là où il y avait le service Saint-Vincent. Mais j’avais l’impression que cette coursive, à part les médecins et moi, personne ne l’utilisait ! (rires). Ils ne m’ont jamais posé de questions. La seule fois où j’ai été interpellé c’était par un interne de l’année de ma sœur qui m’a dit « ben qu’est-ce que tu fais là ? » Mais ça ne les étonnait pas.

     

  • 8

    J’ai eu deux garçons, 24 ans et 22 ans aujourd’hui…

    J’ai eu deux garçons, 24 ans et 22 ans aujourd’hui…

    François, 60 ans, habitant de Saint-Genès-Champanelle

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    J’ai eu deux garçons, 24 ans et 22 ans aujourd’hui. C’était à la maternité. L’accueil, toujours génial. Mais après dans ces circonstances-là, on regarde plus la maman et le bébé que le bâtiment. Je l’ai regardé après, le bâtiment, parce que je travaille dans le bâtiment, justement.

  • 9

    J’avais 20 ans quand j’ai été hospitalisée là après un accident de voiture…

    J’avais 20 ans quand j’ai été hospitalisée là après un…

    Mathilde, 57 ans, habitante d’Aubière

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    J’avais 20 ans quand j’ai été hospitalisée là après un accident de voiture. J’ai eu une fracture du nez. Je devais partir en voyage et je suis partie l’année suivante. Je me souviens aussi de l’arrachage des dents de sagesse de ma fille. Voilà. Et j’ai accouché aussi à l’Hôtel‑Dieu. Par contre il faisait chaud et j’ai pas eu un super accouchement donc voila. Comme c’est universitaire et que ma fille était mal placée, il y avait beaucoup de monde autour de moi, des internes, ils étaient au moins une dizaine. Je me souviens qu’ils essayaient de toucher le bébé et tout et que c’était très douloureux. Sinon je trouve que c’est un superbe bâtiment. C’est bien de le garder, ça fait partie du patrimoine de Clermont. Faut pas l’abîmer, quoi. Ma fille quand elle était petite, elle disait pas Hôtel‑Dieu elle disait l’Hôtel Depardieu. […] L’Hôtel‑Dieu, c’est comme Michelin, c’est Clermont. Ça appartient aux Clermontois.

  • 10

    J’y suis allée avec un de mes enfants pour lui faire enlever un plâtre…

    J’y suis allée avec un de mes enfants pour lui faire enlever un…

    Clothilde, 55 ans, habitante de Saint-Genès-Champanelle

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    J’y suis allée avec un de mes enfants pour lui faire enlever un plâtre. […] Les images de l’Hôtel‑Dieu c’est un hôpital, la base de l’hôpital pour tout le monde. Ça s’appelait Hôtel‑Dieu, ils accueillaient tout le monde. Hôtel‑Dieu, c’est à Clermont, en centre-ville, voila. Les premiers Hôtel‑Dieu, ça servait de refuge pour les indigents, les gens qui ne pouvaient pas se soigner, etc. C’était un lieu d’accueil, également. Je pense, hein. Évidemment, ça fait bien longtemps, mais l’Hôtel‑Dieu, c’est ce que ça m’évoque.

     

  • 11

    Je suis arrivée à Clermont en 2004 et j’ai cherché un endroit où accoucher…

    Je suis arrivée à Clermont en 2004 et j’ai cherché un endroit…

    Corinne, 42 ans. Habitante de Clermont‑Ferrand

    1:33
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    Je suis arrivée à Clermont en 2004 et j’ai cherché un endroit où accoucher. Et venant de Lyon où tout de suite, il fallait s’inscrire très, très tôt si on voulait avoir une place quelque part… Quand j’ai appelé L’Hôtel‑Dieu, on m’a dit « pas de problème » et déjà j’ai trouvé ça génial. J’étais ravie. Et mes premiers souvenirs, c’est un super accueil. Des locaux certes qui étaient un peu vieux, mais moi venant de Lyon, il y a pas mal d’hôpitaux qui ne sont pas neufs […] Et concernant l’accueil, je me souviens très bien des aides soignantes la nuit qui étaient vraiment adorables. J’en ai donc un super souvenir. C’était vieux, mais c’était propre. Et moi le plus important c’était le relationnel et j’ai trouvé toute l’équipe super et j’ai un souvenir ému de la nuit qui est un moment particulier. Je revois un monsieur qui était aide-soignant, très gentil, très rassurant. Quand on est jeune et qu’on accouche, c’est bien d’avoir des gens très bienveillants. Donc j’en ai un très, très bon souvenir. […] Comme c’était par césarienne, j’avais eu la chance d’avoir une chambre individuelle. Il fallait sortir pour les douches, à quelques mètres. Mais ça ne m’a pas gênée du tout parce que l’essentiel c’était que je savais que le bébé serait en sécurité là. Que c’était un bon hôpital en termes de qualité de soins.

  • 12

    Je suis né là-bas.

    Je suis né là-bas.

    Franck, 55 ans, habitant de Clermont‑Ferrand

    1:06
    00:00 / 1:06

    Je suis né là-bas. Et mon grand-père est mort là-bas. C’est un grand hôpital avec la déco d’époque. Mes enfants sont nés à la Chataigneraie et tout le monde nous disait « oui mais pourquoi elle n’accouche pas à L’Hôtel‑Dieu ? Parce que si il y a un problème il y a le service pour les enfants à côté ». Donc c’était équipé. […] L’Hôtel‑Dieu, c’est là où je suis né. C’est là où les Clermontois sont nés. C’était l’hôpital par excellence. La maternité par excellence. Enfin bon la maternité, c’était pas des chambres individuelles, hein. C’était pas grand. On n’enlevait pas les petiots le soir pour vous reposer. Tout le monde était mélangé. Il y en a que ça dérangeait pas mais y en a que ça dérangeait. Qui étaient avec des gens du voyage ou… c’était l’hôpital public. Et puis tous les services pour soigner les enfants.

  • 13

    Je travaillais à l’accueil de jour…

    Je travaillais à l’accueil de jour…

    Pierre, 32 ans, habitant de Saint-Genès-Champanelle

    0:38
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    Je travaillais à l’accueil de jour de Clermont‑Ferrand et un certain nombre de SDF se réfugiaient la nuit, notamment en période hivernale, à l’intérieur des locaux de l’Hôtel‑Dieu. Pour y dormir mais aussi parce qu’il y avait des distributeurs de boissons, et notamment de soupes. Et du coup, ils allaient squatter la nuit les locaux de l’Hôtel‑Dieu. […] Il devait y avoir une tolérance, certainement. Je crois qu’ils avaient un service avec les gens de la rue, qui les soignaient notamment au niveau des hépatites.

  • 14

    Je trouvais ça beau, cette ancienne bâtisse…

    Je trouvais ça beau, cette ancienne bâtisse…

    Camille, 34 ans, habitante de Clermont‑Ferrand

    0:36
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    Je trouvais ça beau, cette ancienne bâtisse. C’est historique, quoi. Ça fait partie de Clermont, c’est l’Hôtel‑Dieu, quoi. […] le fait que l’Hôtel‑Dieu soit en centre-ville, quand t’as pas le permis, c’est pratique. On n’habitait pas loin, c’était pratique. J’en garde des bons souvenirs malgré les petites réflexions qu’on prend des fois dans la figure quand on est une jeune maman. C’était une super histoire.

     

  • 15

    L’hôtel Dieu pour moi, c’est le petit hôpital…

    L’hôtel Dieu pour moi, c’est le petit hôpital…

    Yolande, 52 ans, habitante de Lempdes

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    L’hôtel Dieu pour moi, c’est le petit hôpital. Et l’architecture. En centre-ville, pour la pause de midi on pouvait sortir en ville, on était tout près. Ça changeait les idées de sortir.

  • 16

    L’Hôtel‑Dieu aujourd’hui c’est beau…

    L’Hôtel‑Dieu aujourd’hui c’est beau…

    Myriam, 44 ans, habitante de Chamalières

    0:30
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    L’Hôtel‑Dieu aujourd’hui : c’est beau. L’architecture est belle. Ils ont affiché ce qu’ils vont faire et je regarde toujours ce qu’ils vont faire. On découvre maintenant une architecture qui est détachée de la maladie … et c’est vraiment beau.

  • 17

    L’Hôtel‑Dieu, pour nous il n’y avait pas autre chose, à part quelques cliniques privées

    L’Hôtel‑Dieu, pour nous il n’y avait pas autre chose, à part…

    Mathilde, 80 ans, habitante de Clermont‑Ferrand

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    L’Hôtel‑Dieu, pour nous il n’y avait pas autre chose, à part quelques cliniques privées. J’habite tout près de l’Hôtel‑Dieu. C’était agréable parce que c’était accessible, au fond. On soignait tout, en somme. L’Hôtel‑Dieu, c’était aussi important que notre cathédrale. Voila. En pierre de Volvic. C’est le Puy-de-Dôme, la cathédrale et Hôtel‑Dieu, quoi. Pour nous c’était les trois choses indispensables, si on peut dire. Et à ce moment-là, il y avait de belles rues.

  • 18

    La polyclinique, je trouvais que c’était un bâtiment magnifique…

    La polyclinique, je trouvais que c’était un bâtiment…

    Paul, 60 ans, habitant de Clermont‑Ferrand

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    La polyclinique, je trouvais que c’était un bâtiment magnifique, avec une belle orientation. C’est art déco. On sent qu’il a été construit avec des moyens, comme le bâtiment du Monoprix. Des bâtiments de qualité de cette époque, il n’y en a pas beaucoup à Clermont. Et quand on est revenus habiter Clermont, on s’est dit « on va acheter un appartement près de la polyclinique avec vue sur le Puy-de-Dôme ». Et puis j’ai appris avec consternation que ce serait une résidence de vieux. L’Hôtel‑Dieu, c’est un bâtiment emblématique en centre-ville.

  • 19

    On avait débarqué à l’Hôtel‑Dieu en urgence pour la naissance de mon fils aîné…

    On avait débarqué à l’Hôtel‑Dieu en urgence pour la…

    Lilian, habitant de Cébazat, 43 ans

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    On avait débarqué à l’Hôtel‑Dieu en urgence pour la naissance de mon fils aîné, prématuré. Ma femme a eu une césarienne, j’ai vu passer mon fils dans un caisson, après il est resté en réa nat. pendant trois semaines, je crois, avec des fils branchés de partout. J’y allais le matin. Mais du coup on s’était dit « heureusement qu’on n’est pas allés à la Chataigneraie », parce que de toutes façons ils nous auraient amenés à l’Hôtel‑Dieu. C’était la poly. Mais ça assurait. Après on avait rigolé parce que c’était hyper vieux. A un moment, on était dans une espèce de sous-sol, à moitié enterré, avec des petites fenêtres en haut, t’es dans une cave, quoi. Et je dis « on dirait qu’on est en RDA ! », et là il y a un médecin qui arrive, et c’était des étudiants étrangers, quoi. « Vous prendre médicament avec yogourt ! ». J’dis « ben ouais. On y est ! ». C’était rigolo. C’est aussi les étudiants étrangers, l’hôpital public, tu voyais bien ça. Et j’étais rassuré. Les médecins faisaient sérieux. Moi je flippais comme un malade. Ils me disaient « il va peut-être mourir », ils ne me racontaient pas de salade. […] Avec les peintures qui se décollaient ! En même temps, c’était sécure, mais…ça faisait vraiment vieillot, quoi. […]Pour le deuxième on était à la maternité dans une chambre normale, à deux lits, avec le gamin qui pleurait à côté. Enfin normal, quoi ! Typique ! C’était vieux mais pas crado. Mais partout, les couloirs, les chambres. Et le dernier est né à Estaing et là c’était l’Hôtel 4 étoiles, à côté. Avec la douche à l’intérieur de la piaule, toute seule. Nous, on voulait pas partir, on était super bien.

     

  • 20

    On avait l’impression d’être dans la ville et en même temps d’être protégés de la ville…

    On avait l’impression d’être dans la ville et en même temps…

    Martine, 55 ans habitante de Chamalières

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    On avait l’impression d’être dans la ville et en même temps d’être protégés de la ville, dans u endroit un peu hors… Pas hors du temps mais un peu à part, un peu décalé.

     

  • 21

    Qu’ils gardent ces bâtiments, oui, parce que c’était l’image d’un quartier…

    Qu’ils gardent ces bâtiments, oui, parce que c’était l’image…

    Colette, 54 ans, habitante de Clermont‑Ferrand

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    Qu’ils gardent ces bâtiments, oui, parce que c’était l’image d’un quartier. Et c’est vrai que je pense que ça va rester longtemps « l’Hôtel Dieu » dans la mémoire des gens. Même si c’est plus ça […] Dans l’ensemble, c’est l’architecture du bâtiment qui me marque. Parce que c’est vrai que c’est un bâtiment qui est merveilleux, avec tout ce qu’il a vu depuis 1600 et quelques… il y a des histoires à raconter derrière les pierres ! Mais c’est vrai que c’est bien qu’il soit sauvé. Comme Sabourin. C’est deux monuments hospitaliers de Clermont. Moi ça me faisait mal au cœur quand on ne savait pas quoi en faire. Sinon j’y ai laissé quelques dents parce que j’ai été opérée des dents.

  • 22

    Quand je passe devant, souvent je dis à mon fils qui a 14 ans c’est là que tu es né…

    Quand je passe devant, souvent je dis à mon fils qui a 14 ans…

    Corinne, 42 ans, habitante de Clermont‑Ferrand

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    Quand je passe devant, souvent je dis à mon fils qui a 14 ans : « c’est là que tu es né ». Je trouve que c’est chouette d’être né là, au centre-ville. C’est vraiment le cœur de Clermont. Il y a une dimension un peu historique, avec le jardin Lecoq en face. Pour moi en plus qui n’était pas d’ici, c’était chouette.

  • 23

    Quand on rentre, c’était sous les arches…

    Quand on rentre, c’était sous les arches…

    Pierre, 45 ans, habitant de Riom

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    Quand on rentre, c’était sous les arches, c’était étrange d’avoir une grande arche et après des petits trucs un peu labyrinthes et puis ce grand couloir voûté. C’est ce souvenir-là, de rentrer dans un endroit un peu étrange, chargé d’histoire […] Ça représente la grande ville, l’hôpital qui était là depuis toujours, comme si la ville avait été construite autour. L’Hôtel‑Dieu, quoi.

  • 24

    Si on prend l’Hôtel‑Dieu par rapport à certains hôpitaux actuels…

    Si on prend l’Hôtel‑Dieu par rapport à certains hôpitaux…

    Thierry, habitant de Clermont‑Ferrand, 59 ans

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    Si on prend l’Hôtel‑Dieu par rapport à certains hôpitaux actuels, il portait bien son nom. Etymologiquement, c’était la maison dans laquelle tout le monde arrivait, tout le monde était accueilli. Malgré toute la vétusté, il y avait une bienveillance, une chaleur humaine qu’on ne retrouve plus dans les grands hôpitaux actuels où ils sont beaucoup plus techniques, où on est peut-être mieux soignés mais où les gens ne retrouvent pas ce contact. Cette bienveillance était attachée à une époque. Une époque où la médecine n’avait pas cette pression. Actuellement, il y a une obligation de résultats, qui fait que les médecins se protègent. Donc l’Hôtel‑Dieu, c’est une époque. Il n’aurait plus sa place actuellement. Mais passer d’un hôpital à un service public ouvert à tout le monde avec la médiathèque, c’est important.

     

  • 25

    Visuellement j’ai le souvenir de couloirs avec des peintures…

    Visuellement j’ai le souvenir de couloirs avec des peintures…

    Serge, 67 ans, habitant de Clermont‑Ferrand

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    Visuellement j’ai le souvenir de couloirs avec des peintures que je regardais. On pouvait traverser l’Hôtel Dieu du côté du jardin Lecoq. En marchant il m’arrivait de traverser l’Hôtel‑Dieu. Pas parce que c’était un raccourci mais pour moi c’était un espace apaisant.

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